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Devant l'Hôtel de Ville de Cannes, sur la Promenade de la Pantiero, se trouve le principal monument aux morts de la ville.

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Il est constitué d'un piédestal octogonal, en pierre, qui supporte un groupe sculpté en bronze constitué de quatre soldats (deux fantassins, un aviateur et un marin). Ces derniers portent sur un bouclier la Victoire, qui tient la palme du martyr et la couronne de laurier. Huit plaques de bronze recouvrent les côtés du piédestal et portent chacune un titre : "L’Orient", "La Marne", "L’Yser", "La Somme", "La Champagne", "Verdun", "L’Argonne", "L’Alsace".

L'inscription principale, "A nos morts", est apposée sur le piédestal.

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Un premier concours est organisé dès juillet 1920. Les lauréats sont des artistes locaux, Lucien Stable et Pierre Labbé. L'emplacement retenu alors, près de la gare, fait débat ....

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En avril 1922 un second concours est organisé et prévoit un emplacement près de place voisine de la mairie. Le projet d'Albert Cheuret, statuaire qui a déjà réalisé d'autres monuments aux morts en France, est retenu.

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Le Littoral, 16 avril 1922 (Une et détail de l'article)

L'emplacement du futur monument aux morts fait cependant toujours débat. L'Association des victimes de la guerre considère que :

« le monument projeté ne peut être élevé que sur un emplacement aussi central que possible, à proximité immédiate de l'Hôtel de ville ».

Le Comité du boulevard Carnot et le Comité de Défense des intérêts des habitants du quartier du Suquet s'y opposent, pétitions à l'appui (A. D. des Alpes-Maritimes, 02 O 0226, 21 septembre 1925 et 5 novembre 1925).


« Le monument de Gloire et de douloureuse évocation ne [doit] pas s’élever aux abords d’une place où sont concentrées les plus tapageuses réjouissances publiques et carnavalesques » [...]. « Son encerclement par des foules en liesse, dansant, vociférant ou farandolant autour de sa pieuse stèle du Souvenir, au milieu des foules carnavalesques des manifestations seraient à craindre. Nous connaissons des projets de cortèges de Mères des Glorieux Morts se rendant vêtues de crêpe déposer des couronnes mortuaires au pied du Monument. À tout prix ce douloureux contraste doit être évité »

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Pour les opposants au projet de l'Hôtel de ville :

« le culte du Souvenir doit réunir au Centre historique de la Cité [le Suquet] le glorieux sacrifice des héros de 1914 qui défendaient la civilisation moderne et la pieuse mémoire des lointains ancêtres qui, du haut de notre château "franc" défendaient, contre les Barbaresques, la civilisation médiévale. Notre vieille forteresse doit être le Panthéon des gloires Cannoises » (A.D. des Alpes-Maritimes, 02 O 0226, 21 novembre 1921).

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Voir Méryl Sill :

- « Le monument aux morts de Cannes : l'enjeu du lieu », dans Histoire de Cannes (sous la direction d'Alain Ruggero, Toulouse, 2011), p. 191-192.

- « Mémoires de la Grande Guerre dans les Alpes-Maritimes : les monuments aux morts de l'arrondissement de Grasse », dans Annales de la Société Scientifique et Littéraire de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse, 2014, p. 51-66.

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Le 11 novembre 1927, le monument aux morts est inauguré à l'emplacement actuel.

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Le 22 février 2010, ce monument aux morts est classé "monument historique".

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La liste des poilus figurant sur ce monument est disponible à l'adresse

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http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=164.

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