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Il semblait impensable de ne pas consacrer une page spécifique à Victor Tuby (1888-1945),

cannois, soldat et statuaire de la Grande Guerre ...

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Victor TUBY est né le 8 juin 1888 au Casteou dou Fouery, à Cannes-la-Bocca. 

 

Elève à l'école de La Bocca puis à l'institut Stanislas, étudiant à Paris, il suit les cours de l’École des beaux-arts et passe sa licence de droit.

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Mobilisé lors du 1er conflit mondial en tant que sous-lieutenant, il se serait distingué au Bois-le-Prêtre, sur les hauteurs des côtes de Moselle. Il en revient blessé avec le grade de capitaine, la Croix de guerre et, plus tard, en 1934, la Légion d’honneur (voir article ci-contre).

Principal artisan de la renaissance "mistralienne" entre les deux guerres, il est le fondateur de l’Académie Provençale de Cannes (1919) et, au Moulin Forville, d'une école félibréenne l'Estello de Lerin. Il est également à l'origine d'un journal, Lou Rampéu, ainsi que de l'édition du centenaire du dictionnaire Lou tresor dou Felibrige (1932). Il est par ailleurs l'auteur d'une Pastorale Provençale en 5 actes et en vers jouée pour la première fois au Casino municipal de Cannes.

Peintre, et surtout statuaire de talent, il est l'auteur d'un grand nombre de monuments parmi lesquelles les monuments aux morts de Saint-Raphaël, Sainte-Maxime, Le Cannet, Allos, La Bocca (voir la page "Monuments aux morts", "L'Ecole de la Verrerie"), le cimetière du Grand Jas de Cannes (voir la page "Monuments aux morts", "Cimetière du Grand Jas"), ainsi que d'un monument au général Allard à Saint-Tropez et un monument pour le centenaire de Frédéric Mistral, à Cannes.

La demeure de Victor Tuby, actuel "Moulin Forville" et "Musée Victor Tuby", abrite des objets qu'il s'est évertué à réunir tout au long de sa vie.

"Ce qu'on ne lui offrait pas de bon gré, il l'acquérait de ces deniers".

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Aujourd'hui encore, on peut y admirer les plâtres et/ou maquettes de plusieurs de ses sculptures parmi lesquelles, visibles sur la photographie ci-dessous, la Victoire ailée de Saint-Raphaël (en haut à gauche), le bas-relief du caveau familial (à droite de la sculpture précédente), le buste du général Allard (en bas à gauche) et la Victoire du Cannet (en bas à droite).

Victor Tuby décède en 1945 à Tulle. La Société scientifique et littéraire de Cannes décide alors d'éditer une plaquette In memoriam qui sera "vendue prix coûtant pour répandre la connaissance de Tuby et de ses œuvres dans tous les milieux de Provence et parmi les amis des Félibres et de l'Académie Provençale".

En 1946, une Société des Amis de Victor Tuby est créée. Lors de la première réunion, un portrait du photographe Albicocco est exposé (voir ci-dessous).

La municipalité décide, quant à elle, de baptiser du nom du défunt une des artères de la ville, dans le quartier historique du Suquet où il résidait. L'inauguration a lieu le 31 mars 1946. A cette occasion, un poème de Georges Loiseau est déclamé. En voici les dernières strophes :

"Tuby, nous saluons en ce soir de concorde

La vertu de ton être et ta pérennité,

Tandis que tambourins aux flutiaux s'accordent

Comme au temps de l'antiquité,

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Car nous gardons ton culte auguste de Provence,

Cet amour du pays que tu nous insufflas,

Suivant le droit chemin que tu montrais d'avance

Tuby, ta flamme est toujours là".

Son corps repose dans le caveau familial au cimetière du Grand Jas, à Cannes.

Informations et photographies extraites en particulier de :

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http://expos-historiques.cannes.com/r/365/noms-de-lieux-dits-de-rues-de-personnalites/

http://lesviesde-saint-tropez.blogspot.com/2016/04/qui-est-victor-tuby.html

https://www.pressreader.com/france/nice-matin-cannes/20160711/281724088882276

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Victor Tuby, 1888-1945, Cannes, 1946

Cannes, Elles et Eux, tome 2, Cannes, 2007.

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Un documentaire a par ailleurs été réalisé en 1990.

http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/33597_1

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